Pointe de Pen Hir Avril 2025

Nous avons tous pris la route en direction de Pen Hir, espérant y trouver un peu de soleil. Après cinq heures de trajet, chacun s'est mis au travail pour monter le campement sous le ciel typiquement gris de la Bretagne. Une fois les barnums installés et les tentes montées, nous nous sommes retrouvés autour de la table pour pique-niquer.

 

La pluie s'étant invitée, nous avons enchaîné avec une révision de création de relais et de manipulations. Malgré quelques gouttes persistantes, nous avons décidé d'aller grimper pour mettre en pratique ce que nous venions de voir. Mais à peine arrivés sur le site, une grosse averse est survenu, à peine le temps de faire une ou deux longueurs, nous forçant à rentrer au camping.

 

Pendant que les encadrants partaient faire les courses, Lucas, Nico, Antoine et Mathis sont allés courir sous la forte pluie en dépit de pouvoir grimper. De leur côté, Lise, Thomas et Hippolyte avaient pour objectif de faire sécher leurs affaires grâce au formidable sèche-cheveux d'Ael.

 

Le soir, nous avons dégusté de délicieuses crêpes préparées par Ael, avant de tous filer au lit, bien fatigués par cette première journée.

Pour cette première journée complète, c'est réveil à 8h sous la pluie... Après le petit déjeuner un vent fort se lève et accompagne la pluie nous empêchant donc d'aller grimper. En raison de nombreuses rafales de vent allant jusqu'à plus de 90km/h, les barnums menacent de s'envoler. Ils sont donc attachés et haubanés sur le camion immobilisant donc ce dernier. Malgré les haubans et les efforts pour maintenir les barnums, celà ne suffit pas et nécessite d'en plier les pieds afin de les abaisser et ainsi réduire la prise au vent. Après deux longues heures à attendre tout en maintenant les barnums, les rafales diminuent en intensité ce qui nous permet de remonter le barnum de la cuisine. Maxime nous prépare ensuite un superbe curry aux courgettes et chorizo qui nous réchauffe de cette matinée mouvementée malgré son absence de grimpe. Après ce repas et une attente jusqu'à 15h il a finalement arrêté de pleuvoir et nous sommes donc allés grimper en espérant rester au sec. Nous avons commencé par quelques voies simples a l'abri du vent afin de nous échauffer et confirmer la météo. Nous sommes passés au camion avant de partir pour notre première et dernière grande voie de la journée. François et Maxime ont installé un rappel afin de descendre au pied des voies puis nous avons tous suivi. chaque cordée est ensuite partie dans sa voie et en même temps le ciel s'est découvert faisant place a de grandes ensoleillées nous réchauffant durant notre grimpe. Chaque cordée est ensuite arrivé en haut de sa Voie a son rythme et il s'est mis à pleuvoir sur le chemin du retour vers le minibus en même temps que le soleil se couchait. Nous sommes rentrés a 21h content d'avoir grimpé.

Réveil aux aurores afin de profiter du soleil matinal. Après un petit-déjeuner copieux direction Pen-hir. Une fois arrivés et une fois la répartition du matériel effectuée, les trois cordées ont pu s'échauffer dans le cirque des courants d'air. Une voie dans le cinquième dégrée pour échauffer le corps et des manip pour échauffer le cerveau (poser un relais, assurage en flèche et rappel). Une fois bien échauffés cap sur le secteur de la grotte pour réaliser les voie phares de Pen-hir : Aphrodite (6a+) pour Lise, Ael et Nico, Mégalithe (6b) pour Tomas, Hippolyte et François en premier de cordée et Les surplombs d'Aphrodite (6c) pour Lucas, Antoine et Mathis en premier de cordée. De bels perfs de la part de Mathis et François qui auront sortie ces voies à vue. Mais surtout une découverte du style particulier de pen-hir et de la distance entre les points parfois un peu trop éloignés de bon matin. Ensuite, direction la dalle des pêchers pour le pique-nique et continuer a grimper. Maxime a pu nous offrir une leçon sur l'organisation des sacs pour la grande voie, nous y avons appris qu'il n'était pas nécessaire d'apporter 5l d'eau, du talc, 4 paires de chaussons ou bien des agrès d'échauffement... L'objectif de faire de la grande voie l'après-midi s'est vu modifier a l'approche d'un rideau de pluie au large. Une fois l'averse passée, les cordées se sont rabattu sur le secteur d' Antiseptique-la dalle triangulaire pour réaliser un 6c par Mathis et Lucas, un 6b par Antoine et François un 6a par Lise et Hippolyte et un 6a par Nico, Thomas et Ael. Retour au camping pour faire un point sur ces bels perfs et sur cette première journée complètes de grimpe, autour d'un bon repas local concocté par Ael, qui a fait de la galette sa spécialité. Après un cours sur la gastronomie bretonne et une prise de position risquée de la part d'Antoine sur le beurre salé, direction les tentes pour une nuit bien méritée.

Départ 8h01 pour un horaire prévu à 8h00, ouf personne n'ira jusqu'au site à pieds. C'est la plus belle journée météo qui s'annonce. Grande voie pour tout le monde : Thomas, Hippolyte et François dans Jonathan Livingstone suivi de tetanic 6a+ ; Antoine, Mathis et Lucas dans Antiseptique 6b ; Lise, Nico et Ael dans fil d'Ariane 6a+. Maxime quant à lui est perché tel un mirador en haut de la falaise afin de surveiller les manips de cordes. 

À la suite de ça, Lucas et Antoine partent dans une couenne, Sklêrijenn, en 6c dalle dans le secteur des cristaux, quasiment les pieds dans l'eau, ligne majeure du secteur. Lise et François partent dans le nez de l'indien 6b, voie en devers athlétique. Lise s'en tire à merveille malgré quelque réticences, ce style de voie n'étant pas ce qu'elle préfère. Puis ils enchaînent dans une voie autour de 5c dont nous n'avons pas le nom. En parallèle Mathis et Hippo se lancent dans Orange mécanique le 7b majeur de Penhir. Mathis pose toutes les paires jusqu'en haut - non sans mal (notamment concernant les manips) - et Hippolyte le suit en enchainant des sections. Pendant ce temps Ael, Lise et François descendent en rappel au raz de l'eau dans les cristaux pour grimper dans Cristalline 6a, Lise, en tête, retrouve son style dalleux, mais la voie semble plus facile que 6a, malgré une ambiance folle. Plus tard, Nico et Thomas partent grimper dans la roche décollée, non loin d'Ael, Lise et François qui sont dans diabolo 5c+, Lise sortira toutes les longueurs en tête avec brio. A ce moment Lucas et Antoine ont rejoint la cordée d'énervés dans le 7b afin de sortir la voie. Malgré des assauts répétés, Orange mécanique ne tombera pas cette fois. À charge de revanche ! 

Fin de journée, petit kiff pour Ael et François qui partent courir dans Funambule, grande voie typée course d'arête en 4/5. 

Il est temps de rentrer préparer le rougail le saucisse !

7h, ce n'est toujours pas aujourd'hui qu'on fera la grasse mat. Après le rangement opéré la veille toute la petite équipe, sous une pluie fine, pour le moment, démonte les tentes et range les derniers éléments du campement. Il est temps de prendre la route direction Nantes; la décision a été prise jeudi soir au regard d'une météo qui s'annonçait catastrophique. 3 heures de route nous attendent sous une pluie battante, comme prévu. Les jeunes se reposent et terminent leur nuit, les encadrants pilotent sous des trombes d'eau. Il est aux alentours de 10h /10h30 lorsque nous arrivons enfin à Nantes. une équipe est chargée d'aller récupérer le petit-déjeuner, nous avons décidé de faire un brunch et de consacrer tout le temps qu'il nous reste à la grimpe. Le programme est simple, pour terminer ce regroupement grande voie nous allons faire une pyramide. Tout le monde s'y met, nous avons tous le même plan de bataille : on commence avec une voie en 5c puis 6a puis 6b puis 6c et 7a et 7b et enfin 7c ! La décrue s'amorce on redescend avec 7b, puis 7a puis 6c, 6b, 6a et enfin 5c ???? là tout le monde est fatigué, il est temps de plier les Gaules! Chacun remet la main sur ses affaires et on rentre enfin au sec ! Il faudra quand même ressortir tout le matos pour le faire sécher correctement!